En cette période pluvieuse et automnale, nombreux sont ceux qui ont du stopper la pratique du sport. Combien de temps se reposer ? Peut-on pratiquer quand on est malade ?
Nous allons essayer de répondre à ces questions. Lorsque l’on a attrapé un méchant virus, le premier objectif est de le faire disparaître, ainsi que les manifestations qui l’accompagnent. Là encore, il n’existe pas d’autres solutions que de laisser l’organisme lutter en le soutenant un peu.
La fièvre est le principal symptôme qui traduit le combat qui oppose les agents viraux à nos systèmes de défense (globules blancs). Aussi, il ne faut pas toujours chercher à faire disparaître la fièvre. Néanmoins, lorsque celle-ci est trop élevée, il ne faudra pas hésiter à
utiliser du paracétamol ou de l’ibuprofène pour la faire chuter. Attention toutefois avec l’aspirine qui induit une fluidification importante du sang (d’autant plus forte que la dose est élevée) et qui est traumatisante pour la sphère digestive (ulcérations).
Quoi qu’il en soit, n’hésitez par à avoir recours aux conseils avisés de votre médecin si les symptômes sont importants (fièvre, maux de tête, toux, mal de gorge…etc).
Attention à n’utiliser des antibiotiques que si cela s’avère vraiment nécessaire (infection ou sur-infection bactérienne). Si tel est le cas, augmentez votre consommation de levure de bière et prenez des pro-biotiques. Les pro-biotiques vont permettre de restaurer la flore intestinale qui a été détruite par l’action des antibiotiques.
Reprise de l’entraînement
Au niveau de l’entraînement, tout dépend des symptômes et de leur importance. Une chose est certaine, il ne faut pas s’entraîner en cas de fièvre car cela peut aggraver la maladie, voire causer des dommages cardiaques irréversibles (myocardite). On attendra donc que la fièvre soit retombée pour remonter sur son vélo. Les séances, peu intenses au début, seront effectuées sur home-trainer, puis en extérieur (travail technique par exemple).
Dans le cas où les symptômes ne concernent que la sphère ORL, il est possible de continuer à s’entraîner en veillant à ne pas aggraver les choses, donc on se limitera à des séances peu intenses sur le plan pulmonaire. Il est aussi envisageable de faire du travail musculaire (renforcement spécifique), pas trop intense tout de même. La reprise d’un entraînement « sérieux » se fera très progressivement lorsque la fièvre et les symptômes associés auront disparu. En effet, le système immunitaire est fortement mis à mal lorsque l’entraînement physique est intense, en particulier dans la période de récupération qui fait immédiatement suite à la séance. Par conséquent, le risque de rechute est très important si l’on reprend l’entraînement trop fort, trop rapidement. Ceci est particulièrement valable à l’adolescence, période où l’organisme doit aussi faire face à la croissance osseuse et musculaire (dépense d’énergie supplémentaire).
Le fait de perdre un peu de temps dans la phase de convalescence pourra donc faire gagner beaucoup de temps au final.
Prévenir
La prévention reste la base de toute stratégie, malheureusement il n’existe pas de méthode miracle pour laisser aux autres les virus hivernaux.
Outre la vaccination, qui reste réservée aux personnes fragiles, la nutrition est certainement notre seul et unique moyen de prévention :
- Privilégier les fruits (agrumes, kiwi…) et légumes frais de saison (poireaux, courge…)
- Eviter de surcharger le système digestif avec des aliments inutiles : alcool, sucreries…etc. A ce titre les excès de fin d’année ont un impact extrêmement négatif sur l’organisme et prédisposent à l’apparition de pathologies diverses.
- Ne pas trop forcer à l’entraînement. En effet, tout effort éprouvant induit une chute d’efficacité du système immunitaire, et donc une augmentation du risque d’expression des virus qui traînent dans l’air environnant.
- Ne pas hésiter à faire une cure de probiotiques et de vitamines (ACE), couplée à de la spiruline au cours de l’hiver. Ces substances, dites adaptogènes, vont aider l’organisme à combattre les infections virales, a fortiori si l’entraînement est intense. Toujours privilégier des produits de bonne qualité, plus riches en substance active.
Article rédigé par Jean-Baptiste Wiroth,
Docteur en Sciences du Sport,
Fondateur de Vitalisport, et du réseau de coach WTS (www.wts.fr)
E-mail : jb.wiroth@wts.fr
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